samedi 1 septembre 2018

Document ressource 2018-2019 : Le carnet de recherche


Il est noté tous les trimestres.
Voici les points qui vous permettront de réaliser votre carnet de recherche, d'en comprendre les enjeux et de maîtriser votre évaluation.

Le carnet de recherche peut être présenté comme vous le souhaitez. Cela peut être le cahier ou un carnet que vous aurez vous-même réalisé, un blog, un site web... Il est votre journal de bord. Vous pouvez, pour le remplir, utiliser toutes les techniques que vous souhaitez : collage, dessin, aquarelle, photomontage...
Il sera un élément essentiel de votre présentation orale « pratique et culture artistique ».
!nous devons pouvoir y trouver :
  • Des croquis, esquisses, schémas, ratures
    Pour chaque projet on peut voir plusieurs brouillons qui témoignent d'un travail de recherche.
    On peut voir des brouillons de projets inaboutis ou des idées de projet.
    Les croquis, esquisses, schémas sont compréhensibles. Ils sont utiles à la réalisation de l’œuvre.
  • Des comptes rendus d'expériences personnelles
    L’œuvre terminée donne lieu à un commentaire personnel. Ce commentaire, dont la présentation est libre, fait apparaître clairement : a/ Les points positifs du travail, b/ Les points négatifs, c/ Une ouverture vers un autre travail possible, d/Des références artistiques précises en rapport avec le projet ou les expériences menées.
  • Les notes de cours
    Le cours dispensé en classe, ou sur internet (http://artplaanceau.blogspot.fr/), pose des questions et donne des exemples d’œuvres. Le carnet doit témoigner de votre manière de vous approprier ces questions et ces œuvres.
    Il doit y avoir une trace de certaines œuvres vues en cours sous la forme de croquis et/ou de description écrite et/ou de photographies imprimées.
    Attention ! Il faut être très rigoureux sur les références des œuvres. Elles prennent généralement cette forme :
    Nom et prénom de l'auteur, titre de l’œuvre, date de réalisation, matériaux utilisés avec précision du support pour les œuvres en deux dimensions, dimensions. (bonus : précision du lieu où l'on peut la trouver)
  • Recherches personnelles
    Si le professeur donne une orientation générale à votre travail de recherche (cette année « les bruits et le son dans les arts plastiques »), votre travail artistique est un travail artistique personnel. En plus des œuvres vues en cours, vous serez amené à faire des recherches personnelles sur d'autres artistes (pris dans tous les champs de l'art : littérature, poésie, chant, musique, cinéma, théâtre...). Nous devons pouvoir trouver dans votre carnet ces recherches personnalisées avec la même rigueur que pour les œuvres du cours.

Réalisme #1

En littérature française, le réalisme est une attitude artistique qui consiste à prendre pour objet la réalité du monde qui nous entoure, à vouloir la représenter telle qu’elle est, sans idéal, c’est-à-dire dépeindre la société sous tous ses aspects quotidiens, sans se limiter aux aspects les plus « nobles » de celle-ci.



ArtisteGustave Caillebotte
Date1875
TypeHuile sur toile
Dimensions (H × L)102 × 145,5 cm
LocalisationMusée d'OrsayParis (France)

Le réalisme : une représentation de la société « dans son entier »

Les écrivains réalistes cherchent à retranscrire dans leurs livres la vie réelle des êtres qui animent la société, les situations ordinaires qui rythment leurs vies. Ils ne s’interdisent pas d’écrire sur les « basses classes », les « classes populaires », ce que l’on désigne habituellement par le mot de « peuple ».
Pierre Huygue, chantier barbes rochechouart, paris, 1994
(photographie d'un chantier installé dans le chantier lui-même)

Réalisme vient en effet du bas latin realis, réel, relatifs aux choses matérielles, qui est un dérivé de res, chose.
Daniel Spoerri, Repas hongrois, tableau-piège, 1963
Assemblage
Métal, verre, porcelaine, tissu sur aggloméré peint 
103 x 205 x 33 cm
(point sur cette oeuvre : Le Repas hongrois est le résultat d'une manifestation singulière, l'« exposition » 723 ustensiles de cuisine, organisée par Spoerri à la Galerie J, à Paris du 2 au 13 mars 1963. Dans la galerie convertie en restaurant, les plats préparés par Spoerri, qui est par ailleurs un grand cuisinier, ont été servis par de célèbres critiques. Une fois repus, les convives ont confectionné leurs propres tableaux-pièges en collant les restes de leur repas.
Le repas hongrois a été servi par le critique d'art Jean-Jacques Lévêque le 9 mars 1963. Les reliefs ont été fixés sur la table où il a été consommé, puis la table, devenue un tableau-piège, a été fixée au mur.
C'est la première tentative d'une œuvre d'art collective de dimension métaphorique et sacrée, humoristique et morbide : « l'artiste aux fourneaux et le critique servant la soupe », communion autour du repas pascal… L'expérience des banquets et des repas s’est répétée de nombreuses fois, happenings produisant autant d'œuvres d'art.
Initiateur de ce qu'il nomme Eat Art, Spoerri a multiplié autour de ce concept différents types d'œuvres (les produits d'épicerie garantis œuvres d'art par un tampon, les objets en pâte de pain…) dont les tableaux-pièges forment l'expression la plus récurrente et la plus surprenante.)


Document ressource 2018-2019 : Dossier d'évéluation

Le dossier permettant de suivre votre progression et décrivant les attentes pour chaque trimestre est disponible en cliquant ici.

Sujet de l'année : Réalisme

// Travail demandé :
*  Trimestre 1
- 3 expérimentations plastiques.
- 1 analyse d’oeuvre (voir vade mecum)
- Carnet de recherche (voir vade mecum)
* Trimestre 2
- 3 oeuvres personnelles.
- 1 analyse oeuvres personnelle – en lien avec sa démarche.
- Carnet de recherche.
* Trimestre 3
- 1 oeuvre bilan + 2 oeuvres /expérimentations sélectionnées.
- 1 écrit réflexif sur l’oeuvre bilan et sa recherche.
- Présentation orale devant jury.
- Carnet de recherche.

Document ressource 2018-2019 : Faire une analyse.

Partie
Recherche sur…
une œuvre d’art
un artiste
un mouvement artistique
Introduction
A. Précisez ce que vous avez choisi d’étudier.
B. Références : auteur, titre, date, format, technique, lieu d’exposition
B. Références : dates importantes et démarche en quelques mots.
B. Références : dates importantes et définition.
C. En une phrase, justifiez ce choix par rapport à votre projet.
Développement
D. Description : Replacement de l’œuvre dans son contexte historique.
D. Description : courte biographie, principaux moments de sa carrière, etc.
D. Description : court historique, principaux moments, etc.
E. Détail : principaux choix visibles, organisation, tonalité, thème, etc.
E. Détail : choix de quelques œuvres importantes et repérage des poins communs, des moyens plastiques fréquemment utilisés, de la manière d’aborder les sujets, etc.
F. Analyse plastique : repérez les moyens plastiques employés pour faire sens (par exemple : lignes de force, masse, composition, mises en valeur, hiérarchisation, contrastes, nuances, répétitions, superposition, etc.) et expliquez comment ils produisent ce sens (sachez faire la distinction entre représenter, évoquer, symboliser, exprimer et présenter, par exemple).
G. Synthèse : Les parties D, E et surtout F vous ont permis de découvrir des choses (des notions, des façons de travailler, des moyens plastiques, des idées, etc.). Retenez celles qui vous semblent utiles pour votre projet et expliquez pourquoi.
Conclusion
H. Résumé : quelle est votre lecture, votre interprétation, votre point de vue sur ce que vous avez étudié.
I. Dites ce que vous avez découvert lors de cette recherche. Est-ce que cela vous permet d’y voir plus clair sur votre projet ? Votre démarche a-t-elle évolué grâce à ce travail ?
J. Ouverture : Comment voyez-vous votre œuvre en autonomie maintenant ? Quelles sont les nouvelles idées et les nouvelles questions qui vous sont venues grâce à ce travail ?

Auto évaluation :
Critères
0
--
1
2
-+
3
4
++
Qualité de l’introduction et de la description
Sait-on exactement de quelle œuvre / quel artiste / quel mouvement parle l’élève ?
Dit-il des choses exactes dessus et ces informations sont-elles comprises de lui ?
Comprend-on bien pourquoi il a fait ce choix par rapport à son projet ?





Richesse du vocabulaire
Le vocabulaire des arts plastiques est-il riche, fréquemment employé et à bon escient ? ou au contraire l’élève fait-il des confusions (représenter au lieu d’exprimer, ton au lieu de valeur, par exemple) voire des contresens ?





Qualité de l’analyse et de la compréhension
L’analyse de l’élève est-elle juste et efficace ? A-t-il repéré ce qu’il fallait repérer ? A-t-il compris ce qu’il fallait comprendre (l’intérêt de l’œuvre choisie / la démarche de l’artiste choisi / l’importance du mouvement choisi) ? Est-il allé en profondeur ?





Qualité de la synthèse
L’élève a-t-il su extraire de son analyse les points importants pour son propre projet ? Comprend-on que ces nouvelles idées, ces nouvelles questions qu’il a trouvées sont bien issues de son analyse ?





Force du lien avec le projet artistique
Le choix de l’élément à étudier était-il donc pertinent ? ou bien, si ce n’était pas le cas, l’élève a-t-il l’intelligence de s’en rendre compte et d’en tirer les conséquences ?
L’élève voit-il comment exploiter, appliquer les poins importants qu’il a retenus ?





Bonus
Bonus de points en fonction des éléments supplémentaires apportés par l’élève (éléments visuels pertinents, schémas analytiques, références à d’autres champs, etc.) ou plus simplement pour une implication dans le travail exceptionnellement forte.
/2

dimanche 10 septembre 2017

oeuvre N°5 troisième : El Anatsui, La Peau de la terre (Earth’s Skin), 2007

El Anatsui, La Peau de la terre (Earth’s Skin), 2007

Aluminium (capsules de sodas recyclées) et fil de cuivre, 449,6 x 1.000,8 cm environ.capsules de sodas





Oeuvre N°4 troisième: Mohamed Bourouissa, I'm Smilling And I'm Acting Nothing Wrong, 2015

Mohamed  Bourouissa, I'm Smilling And I'm Acting Nothing Wrong, 2015.
29 Tirages argentiques sur capot de voiture
Dimensions variables (vue de deux installations différentes)



Sur des éléments de carrosserie, capots et portières de voiture, des images photographiques se devinent. Des images de rues, de jeunes adolescents sur des chevaux, des portraits, des scènes du quotidien à priori banales prennent place sur des supports qui habituellement ne côtoient pas le champ artistique. L’artiste met en place un procédé expérimental de tirage argentique pour développer directement ses négatifs à la surface des éléments de carrosserie. Ici le support ne s’efface pas au profit du sujet représenté. Les capots et les portières de différentes couleurs se transforment en sculpture et disputent difficilement leur présence avec les images qu’ils accueillent. Lors d’un voyage à Philadelphie, l’artiste a réalisé une série de photographie de la ville, de l’architecture et des habitants de Fletcher Street, quartier défavorisé du nord de Philadelphie. Habités par les classes sociales aisées jusque dans les années 1950, ces quartiers qui comptent de nombreuses écuries sont réhabilités à l’initiative des citoyens. Un club d’équitation, le fletcher urban riding club, donne la possibilité aux enfants et aux adolescents de pratiquer l’équitation. Ces cavaliers d’un nouveau genre s’emparent ponctuellement des rues de Philadelphie se transformant en cowboys des temps modernes. Dans cette mégapole, où la voiture a depuis longtemps remplacé le cheval, l’anachronisme de ces scènes produit un certain amusement. Ici la figure du cowboy perd ses attributs traditionnels: le mâle à la peau clair s’efface au profit de figures d’adolescents noirs. Les baskets et les tee-shirts ont remplacé les santiags et les chemises à carreaux.